Deux cas d'avortement équin dû à EHV-1 signalés en Ontario

Le 18 janvier 2019, le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) a été informé de deux cas d'avortement dû au virus de l'herpès équin causé par l'herpèsvirus équin-1 (EHV-1) dans une ferme du comté de Haldimand. Les deux juments ont avorté au cours de leur neuvième et dixième mois de gestation. Une semaine avant les avortements, deux chevaux de la même ferme ont soudainement développé des signes neurologiques compatibles avec la forme neurologique de l'infection à EHV-1, également connue sous le nom de myéloencéphalopathie herpétique équine (EHM). Ces chevaux ont été euthanasiés et aucun autre test de diagnostic n'a été effectué. Le propriétaire de la ferme a volontairement placé les lieux en quarantaine pour réduire le risque de transmission de maladies.

En Ontario, l'infection à EHV-1 est immédiatement déclarée par les laboratoires au MAAARO en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Les vétérinaires traitants préoccupés par les cas d'infection par l'herpèsvirus équin 1 peuvent communiquer avec un vétérinaire du MAAARO par l'intermédiaire du Centre d'information agricole au 1-877-424-1300.

Étant donné qu'une fièvre (101,5 °F ou 38,6 °C) peut être le premier signe d'infection, la température corporelle des animaux exposés doit être surveillée deux fois par jour pendant 21 jours et toute anomalie discutée avec un vétérinaire. Les signes neurologiques, s'ils se développent, peuvent inclure une perte d'équilibre, une faiblesse des membres postérieurs, des difficultés à uriner, une diminution du tonus de la queue, une dépression et une incapacité à se lever. Il est important qu'un vétérinaire évalue les chevaux présentant des signes neurologiques, car il peut être difficile de les distinguer d'autres maladies graves telles que la rage.

L'infection à EHV-1 se transmet facilement à d'autres chevaux par le nez à nez ou par contact étroit avec un cheval infecté ou des fluides avortés, en partageant du matériel contaminé, y compris des mors, des seaux et des serviettes ou par les vêtements et les mains de personnes qui ont récemment été en contact avec un cheval infecté.

La prévention est le meilleur remède
La biosécurité est essentielle pour empêcher la propagation de l'EHV-1. Des mesures de biosécurité de routine strictes sont le meilleur moyen de minimiser la propagation virale et doivent être en place à tout moment pour prévenir une épidémie de maladie, y compris l'hygiène des mains et les pratiques de base de nettoyage et de désinfection.

Les poulinières gestantes doivent être hébergées séparément des autres groupes de chevaux tels que les jeunes chevaux, les pensionnaires et les chevaux à l'entraînement.

Le stress augmente le risque que les chevaux excrètent le virus EHV-1, même des années après l'infection initiale. Le stress causé par les intempéries devrait être minimisé par l'accès à un abri, à de la nourriture et à de l'eau appropriés. Et le stress dû au transport et au mélange des groupes sociaux doit être évité dans la mesure du possible au cours du dernier trimestre de la grossesse.

Les vaccins EHV-1 actuels qui protègent contre l'avortement doivent être administrés pendant les 5e, 7e et 9e mois de grossesse et selon les directives du fabricant pour limiter la quantité et la durée d'excrétion du virus. Les vaccins EHV-1 commercialisés pour la prévention des maladies respiratoires peuvent réduire l'excrétion virale mais ne protègent pas contre le développement de la forme neurologique de la maladie chez l'animal vacciné.

Pour plus d'informations :

MAAARO
Prévention de la propagation des maladies - Hygiène personnelle et désinfectants autour des écuries

Chevaux – Gestion de la santé et biosécurité

Surveillance des maladies neurologiques équines 2018

ACIA
Norme nationale de biosécurité au niveau des fermes et des installations pour le secteur équin

EQUINE GUELPH
Calculateur de risque de biosécurité équine

ASSOCIATION MÉDICALE VÉTÉRINAIRE DE L'ALBERTA ET FÉDÉRATION ÉQUESTRE DE L'ALBERTA
Principes et meilleures pratiques de biosécurité équine

Centre d'information agricole
1-877-424-1300
[email protected]
www.ontario.ca/omafra