EHV-1 conduit à deux cas d'avortement équin en Ontario

Le 6 janvier 2020, le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) a été informé de deux cas d'avortement équin dans le comté de Simcoe. Il a été confirmé que les deux cas étaient causés par l'herpèsvirus équin-1 (EHV-1).

Les deux juments ont avorté au cours de leur 10e mois de gestation et toutes deux sont arrivées d'un endroit hors de la province en décembre. Une troisième jument a été exposée aux juments infectées mais n'a pas été affectée. Le directeur de la ferme a été proactif et a gardé les nouvelles juments séparées des juments résidentes et dans un petit groupe. Ce type de gestion réduit le risque de propagation du virus à l'ensemble du troupeau. En collaboration avec son vétérinaire, le responsable de la ferme a isolé les juments atteintes et a volontairement placé les lieux en quarantaine pour réduire le risque de propagation virale.

L'infection à EHV-1 se transmet facilement à d'autres chevaux par le nez à nez ou par contact étroit avec un cheval infecté ou des fluides avortés, en partageant du matériel contaminé, y compris des tiges de plomb, des seaux et des serviettes ou par les vêtements et les mains de personnes qui ont récemment eu contact avec un cheval infecté.

La biosécurité est essentielle pour empêcher la propagation de l'EHV-1. Des mesures de biosécurité de routine strictes sont le meilleur moyen de minimiser la propagation virale et doivent être en place à tout moment pour prévenir une épidémie de maladie, y compris l'hygiène des mains et les pratiques de base de nettoyage et de désinfection. Les poulinières gestantes doivent être hébergées séparément des autres groupes de chevaux tels que les jeunes chevaux, les pensionnaires et les chevaux à l'entraînement. Le stress augmente le risque que les chevaux excrètent le virus EHV-1, même des années après l'infection initiale. Le stress causé par les intempéries devrait être minimisé par l'accès à un abri, à de la nourriture et à de l'eau appropriés. Le stress dû au transport et au mélange des groupes sociaux doit être évité dans la mesure du possible au cours du dernier trimestre de la grossesse.

Les vaccins EHV-1 actuels qui protègent contre l'avortement doivent être administrés pendant les 5e, 7e et 9e mois de grossesse et selon les directives du fabricant pour limiter la quantité et la durée d'excrétion du virus. Les vaccins EHV-1 commercialisés pour la prévention des maladies respiratoires peuvent réduire l'excrétion virale mais ne protègent pas contre le développement de la forme neurologique de la maladie chez l'animal vacciné.

L'EHV-1 provoque des avortements ainsi que des maladies respiratoires, la mort du poulain néonatal et/ou une maladie neurologique appelée myéloencéphalopathie herpétique équine (MHE). Les juments poulinières qui avortent à cause de l'EHV-1 peuvent ne présenter aucun signe clinique mais excréteront une grande quantité de virus dans le liquide et les tissus avortés. Les chevaux gestants et non gestants exposés au virus peuvent développer une maladie neurologique. Étant donné qu'une fièvre (101,5 °F ou 38,6 °C) peut être le premier signe d'infection avant le développement d'une maladie neurologique, la température des animaux exposés doit être surveillée deux fois par jour pendant 21 jours et toute anomalie discutée avec un vétérinaire. Les signes neurologiques, s'ils se développent, peuvent inclure une perte d'équilibre, une faiblesse des membres postérieurs, des difficultés à uriner, une diminution du tonus de la queue, une dépression et une incapacité à se lever. Il est important qu'un vétérinaire évalue les chevaux présentant des signes neurologiques, car il peut être difficile de les distinguer d'autres maladies graves telles que la rage.

L'infection à EHV-1 n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au niveau fédéral, mais en Ontario, elle doit être immédiatement déclarée par les laboratoires au MAAARO en vertu de la Loi sur la santé animale. Les vétérinaires traitants préoccupés par les cas d'infection par l'herpèsvirus équin 1 peuvent communiquer avec un vétérinaire du MAAARO par l'intermédiaire du Centre d'information agricole au 1-877-424-1300.

Le réseau équin du Réseau ontarien de la santé animale (OAHN) a développé une infographie pour aider les propriétaires à comprendre les mesures de biosécurité à prendre pour réduire les risques d'avortement EHV-1.

"La majorité de nos [province's] avortements EHV-1 ont eu lieu dans l'industrie de l'élevage de chevaux de course, et certainement nos plus grandes épidémies l'ont été", a déclaré Alison Moore, co-responsable du réseau équin OAHN. « Ce n'est pas vraiment surprenant compte tenu de la taille des bandes de poulinières, du mouvement des juments et de l'argent dépensé en tests pour déterminer les avortements.

« L'infection à EHV-1 est immédiatement signalée au MAAARO par les laboratoires, nous sommes donc informés des résultats de test positifs. Nous effectuons un suivi auprès du vétérinaire traitant et aidons à gérer la situation. »

Elle a ajouté :« L'un des thèmes récurrents que j'entends est le logement des chevaux de course avec des juments gravides. Si une jument avorte, le local est généralement mis en quarantaine volontaire par le responsable de la ferme, ce qui signifie que personne ne bouge. Les chevaux de course doivent être hébergés séparément, dans une grange séparée, dans une partie différente de la propriété ou dans un endroit entièrement différent de celui des juments poulinières et doivent avoir leur propre personnel pour la manutention/le nettoyage, etc. »

OAHN a également produit un podcast sur l'avortement EHV-1. Cliquez ici pour y accéder.