Une étude enquête sur un parasite qui peut provoquer des avortements équins

Les avortements chez les chevaux restent un problème très frustrant pour les éleveurs et les vétérinaires. Tant de temps et d'efforts sont consacrés à la production de chevaux de qualité et c'est navrant quand cela ne fonctionne pas ; encore plus quand on ne sait pas pourquoi. « Environ 40 % des avortements chez les chevaux qui sont soumis au laboratoire reviennent sans diagnostic et de cause inconnue ; cela signifie que nous manquons d'un nombre important d'avortements potentiellement infectieux et potentiellement évitables chez les chevaux », explique le Dr Tracey Chenier de l'Ontario Veterinary College (OVC).

Le Dr Chenier est chercheur en reproduction équine à l'OVC depuis près de 18 ans, étudiant l'infertilité équine, l'efficacité de la reproduction et la congélation des embryons. Son prochain projet étudiera le taux d'exposition ou la séroprévalence d'un parasite, Neospora caninum, et son lien potentiel avec l'avortement équin.

Neospora caninum est la cause la plus importante d'avortements chez les bovins en Ontario et a un impact significatif à travers l'Amérique du Nord. Des études antérieures ont examiné la séroprévalence de ce parasite en Europe et aux États-Unis, mais aucune étude n'a été menée au Canada. Récemment, ce parasite a été trouvé chez un fœtus équin avorté en Israël. Cette découverte a suscité l'intérêt de chercheurs en Israël qui ont ensuite contacté le Dr Chenier pour mener une étude collaborative. Cette incroyable équipe de chercheurs comprend le Dr David Pearl et le Dr Robert Foster de l'OVC qui ont une expertise particulière dans la surveillance des maladies et Neospora caninum chez les bovins, ainsi que le Dr Amir Steinman et son laboratoire en Israël qui sont très familiers avec la détection de ce parasite.

Cette étude collaborative sera la première du genre chez les chevaux au Canada et se concentrera sur les juments poulinières de l'Ontario. La recherche commence en septembre et s'étale sur trois ans grâce aux partenaires de l'industrie et du MAAARO. « Ce n'est pas possible sans le financement et la participation de l'industrie », déclare le Dr Chenier. La première étape consiste à prélever des échantillons de sang de juments poulinières dans des fermes d'élevage sélectionnées au hasard à travers l'Ontario. Les propriétaires seront impliqués dans une enquête complète, afin que les chercheurs puissent avoir une compréhension complète de l'histoire des chevaux, des pratiques de gestion de la ferme et des facteurs de risque comme les chiens et les coyotes à la ferme ou à proximité (connus pour augmenter les niveaux de risque chez les bovins). Ensuite, les chercheurs examineront les fœtus avortés pour détecter la présence du parasite Neospora caninum.

Cette étude donnera un aperçu des inconnues entourant la séroprévalence du parasite Neospora caninum chez les juments poulinières de l'Ontario, les facteurs de risque d'exposition et s'il joue un rôle dans les avortements équins. Il est important de traiter ces inconnues afin de prendre des précautions et de travailler à minimiser les diagnostics inconnus.

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